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Lettres ecrites d’Egypte et de Nubie en 1828 et 1829 – Avertissement

Sep 12, 2012

<p style= »text-align: justify; »>Le 31 juillet 1828, Jean-François CHAMPOLLION, le père de l’égyptologie française, part pour une expédition scientifique en Egypte, afin d’appliquer aux monuments la méthode de déchiffrement des hiéroglyphes, trente ans après la campagne d’Egypte où NAPOLÉON avait emmené avec lui de nombreux savants. CHAMPOLLION y restera jusqu’en décembre 1829, où il rentrera en France pour se faire soigner de la tuberculose attrapée durant son voyage.

Les lettres reproduites sur Egyptologue.fr, initialement publiée dans la revue Le Globe, ont été publié par son oncle en 1833, puis par son fils en 1867, sous le titre de « Lettres écrites d’Egypte et de Nubie en 1828 et 1829 ». Elles appartiennent aujourd’hui au domaine public.

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Avertissement

 

Les lettres dont j’offre aujourd’hui une nouvelle édition au public ont été écrites par mon père, Champollion le jeune, pendant le cours du voyage qu’il fit en Égypte et en Nubie, dans les années 1828 et 1829. Elles donnent ses impressions sur le vif, au jour le jour, et c’est encore, au dire des personnes compétentes, le meilleur et le plus sûr guide pour bien connaître les monuments et l’ancienne civilisation de la vallée du Nil. Elles furent successivement adressées à son frère et insérées en partie dans le Moniteur universel, pendant que mon père, poursuivant sa mission, rassemblait les richesses archéologiques qu’on admire au musée égyptien du Louvre, dont il fut le fondateur, et recueillait les documents précieux qu’il n’eut pas le temps de mettre en lumière, puisque tout jeune encore, en 1832, il fut enlevé à la science et au glorieux avenir qui lui était réservé.

En 1833, mon oncle, M. Champollion-Figeac, alors conservateur au département des manuscrits de la Bibliothèque royale, publia, chez Firmin Didot, une édition de ces lettres dont il possédait les originaux. C’est cette édition, épuisée depuis longtemps déjà, que je reproduis dans le présent volume.

Les savants qui ont marché dans la voie de Champollion le jeune m’ont attesté que, malgré les progrès obtenus depuis trente ans dans la science qu’il a fondée, ces lettres étaient encore d’une utilité sérieuse et d’un grand intérêt ; c’est cette conviction, unie à un vif sentiment de respect pour la mémoire de mon père, qui m’a engagée à faire cette nouvelle édition.

Z. CHÉRONNET-CHAMPOLLION.

Paris, le 15 septembre 1867.

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